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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 14:06

L'ail se connaît peu d'ennemis, c'est une plante rustique assez résistante. Elle est toutefois menacée par des prédateurs et des maladies.

 

« Le charançon de l'ail (Curculionidae) » : Famille de Coléoptères phytophages. Généralement de couleur sombre à la tête prolongée en avant par un rostre, qui porte les antennes et à son extrémité, les pièces buccales. Ce rostre permet à la femelle de creuser la cavité de ponte. Elle pond ses œufs dans les feuilles et ses larves blanches se développent dans les gousses, une par bulbe. Le charançon se manifeste surtout par temps chaud. Il faut alors brûler les pieds atteints et éviter de planter de l'ail en cet endroit pendant au moins deux ans.

 


Tête et rostre de charançon
Image : INRA


1) tête :
  
a : rostre.
b : antenne (coudée).
c : œil composé. 

2) extrémité du rostre (vue face ventrale) :

a : mandibule.
b : palpe maxillaire.
c : labium et palpes labiaux.

 

Cette famille rassemble un très grand nombre de ravageurs parmi lesquels nous citerons : le Balanin des châtaignes (Curculio elephas) et le Balanin des noisettes (C. nucum) sur arbres fruitiers ; le Charançon gallicole du chou (Ceuthorhynchus pleurostigma), le Charançon des siliques du colza (C. assimilis) et le Gros Charançon de la tige du colza (C. napi) sur Crucifères ; le Cléone mendiant (Conorrhynchus mendicus) sur Betterave et le Phytonome de la luzerne (Hypera postica) et la Sitone du pois (Sitona lineatus) sur Légumineuses.


« La teigne de l'ail » :
Elle pond aussi sur les feuilles ; les jeunes chenilles y creusent de petites galeries et s'insinuent au cœur de la plante qui dépérit.


« Le Thrips (Thysanoptera) » :
Ordre d'Insectes hétérométaboles, avec 2 ou 3 stades inactifs pseudo-nymphaux, de petite taille, allongés, aux antennes courtes et dont les pièces buccales perforantes dissymétriques sont disposées en cône buccal. Tarses d'1 ou 2 articles terminés par une ampoule. Ailes très étroites bordées de longs cils.

 



Adulte de Thrips
Image INRA

 

2 groupes : les Térébrants ont un oviscapte, au contraire des Tubulifères. Leurs dégâts résultent de la ponction du contenu des cellules externes des feuilles, qui prennent souvent un aspect plombé ou argenté. S'y ajoute dans certains cas la vection de virus et des souillures.

On y trouve une famille importante de ravageurs : les Thripidae.


« La mouche des légumes » :
C'est la plus redoutable ennemie de l'ail ; ses larves envahissent le bulbe. La présence et l'action des asticots le transforme en « camembert trop fait ». Il ne reste plus qu'à brûler le pied.


Larve de mouche. Image INRA
  

Mouche de 6 à 7 mm de long, gris jaunâtre avec 5 bandes foncées sur le thorax, aux ailes jaunâtres, aux pattes et antennes noires. Cette mouche ressemble, en plus grand, à la mouche domestique Musca domestica L. (Diptera, Muscidae). Les plantes hôtes sont l'oignon, l'échalote, le poireau et l'ail.


 

La mouche (femelle) des légumes. Image INRA

  

Sa longévité n'excède pas 2 mois. Elle pond 150 à 200 œufs, isolément ou par paquets de 15 à 20 au voisinage de la plante hôte, souvent sur le collet, parfois à l'aisselle des feuilles ou entre les écailles du bulbe. La durée d'évolution embryonnaire est de 2 à 7 jours. L'œuf une fois larve, a sa durée de vie en fonction de la température, 45 jours à 15°C et 17 jours à 25-30°C. Elle pénètre dans les tissus entre les pousses des feuilles ou à la base des racines. Au niveau des lésions, s'installent des pourritures bactériennes dues en particulier à Bacilhis carotovorus. La larve se nourrit de ces tissus en décomposition. A la fin de son développement, elle quitte la plante hôte et s'enfonce dans le sol à 5-10 cm de profondeur pour se nymphoser ou bien elle entre en diapause début septembre lorsque la température du sol est inférieure à 15°C. Les dégâts les plus graves sont dus à la 1ère génération qui s'étend sur une période très longue du fait de la longévité des femelles. Ils se manifestent surtout sur les semis d'oignons et de poireaux, les oignons repiqués et les échalotes.

 

En Allemagne il se développe en général 2 ou 3 générations. En France, 4 ou 5 générations se chevauchantes dans le Sud-ouest. 


« La pourriture (clerotium cepivorum)  » :
C'est un des pires ennemis de la famille des Allium. Il s’agit bien d’un champignon puisque l’on retrouve deux organes qui leur sont spécifiques. Le mycélium, appareil végétatif formé d’une multitude de filaments envahissants et les sclérotes, organes de conservation sphériques formés de filaments entrelacés protégés par une gangue dure qui leur permet de survivre lorsque les conditions du milieu deviennent défavorables. Les petits sclérotes de ce champignon (0,5 millimètre de diamètre) s’avèrent d’une redoutable efficacité puisque leur conservation dans le sol est évaluée à cinq ou dix ans. Et il suffit d’un à cinq sclérotes par kilo de terre pour provoquer de graves dégâts.Les feuilles jaunissent et les bulbes se décomposent en matière gluante et nauséabonde. Elle est provoquée par une maladresse au moment de la fumure ou elle est favorisée par un terrain trop humide.


« La rouille (Puccinia recondita) » :
Elle est due à un champignon. Elle peut arriver toute l'année. La couleur des spores change selon le stade de développement du champignon. Ils sont généralement oranges ou jaunes en début de saison puis plus sombre vers l'automne ou l'hiver.

 

La rouille est un champignon qui effectue parfois son cycle de développement sur plusieurs plantes (certaines rouilles n'ont besoin que d'une seule plante). C'est pour cela qu'il faut éviter à tout prix la contamination car les groupes de plantes utiles au développement peuvent être tout à fait différents.


La rouille sur l'ail. Image Gouvernement de l'Ontario. 


Ce champignon hiverne dans les débris végétaux. Il faut éliminer efficacement toutes les feuilles tombées à terre ou les coupes de plantes. Désinfectez également tous vos outils de coupes car le champignon peut se propager d'une plante à l'autre de cette manière.

 

« Le mildiou (Peronospora destructor) » : II provoque le jaunissement des feuilles qui se couvrent d'un duvet violacé. Le mildiou est souvent lié au retour trop fréquent des alliacées sur une même parcelle.

 

La galle : Tumeur, excroissance, buissonnement... anormaux des plantes, produits en réaction à la piqûre où à l'installation au sein de leurs tissus, d'un insecte, d'un acarien ou d'un nématode (dit cécidogène). Les galles peuvent affecter tous les organes de la plante.

 

Les Nématodes (ou Némathelminthes) : Les anciens « vers ronds » forment un groupe zoologique homogène par leurs caractères anatomiques et morphologiques mais très diversifié par leurs modes de vie. Beaucoup vivent en parasites des animaux, en particulier les Strongles, Ankylostomes et autres Ascaris sont des ennemis de l'homme et des animaux domestiques. D'autres peuplent le sol. Parmi eux certains sont phytophages.

 

Animaux vermiformes, très simples, constitués grosso modo d'un tube externe (cuticule) enveloppant 2 tubes internes superposés : le tube digestif et le tractus génital (mâle ou femelle).

 


Nématode. Image INRA

 

a : stylet.

b: œsophage.

c: bulbe musculeux.

d: tube digestif.

e : cuticule.

f : tractus génital.

g : anus.

 

Les Nématodes parasites des plantes possèdent, à la partie antérieure du tube digestif, un stylet perforant suivi d'un canal œsophagien aboutissant à un bulbe musculeux, pompe aspirante et refoulante. Une fois la plante perforée par le stylet, des enzymes digestifs produits par les glandes salivaires y sont injectés par cette pompe, laquelle, ensuite, aspire le produit de la digestion et le déverse dans l'intestin.

 

Les dégâts directs sont avant tout un affaiblissement de la plante, parfois des déformations, décolorations, galles, etc. ; les dégâts indirects consistent en l'aggravation de maladies à champignons et à virus.

Ces Nématodes phytoparasites appartiennent à deux ordres, les Dorylaimida et les Tylenchida. Leur détermination au niveau de l'espèce, est du ressort d'un spécialiste.


On distingue :

- les Nématodes des racines - dont tout le cycle a lieu dans le sol, certains étant mobiles à tous les stades, parasites externes (Tylenchus) ou internes (Pratylenchus), d'autres sédentaires : Nématodes à kystes (Heterodera, Globodera).

- les Nématodes à galles (Meloidogyne, etc.).

- les Nématodes des parties aériennes (Ditylenchus, Aphelenchoides).
- Et...


Anguillule des céréales et des bulbes :
Les mâles et les femelles sont vermiformes à tous les stades et les adultes mesurent 0,9 à 1,8 mm de long.


Anguillude. Image INRA
 

Ce Nématode peut s'attaquer à plus de 1 200 plantes hôtes commun dans toute l'Europe cultivées et sauvages. Il existe une vingtaine de races biologiques indistinguables morphologiquement, mais possédant chacune sa gamme d'hôtes.

Les principales cultures attaquées sont des Graminées (Avoine, Seigle, Maïs) ; des Liliacées (Oignon, Ail, Poireau) ; les Légumineuses (Luzerne, Haricot, Pois, Trèfle) ; des Solanées (Pomme de terre, Tabac) ; des Crucifères (Chou, Navet, Moutarde) ; des Moracées (Chanvre, Houblon), etc.

 

Profitant de l'humidité lors des pluies ou de la rosée, les larves et les adultes migrent hors du sol et se déplacent à la surface des tiges et des feuilles dans la pellicule d'eau qui les recouvre.


Ils pénètrent à la base des tiges ou dans les écailles des bulbes, creusent des cavités en dissociant les cellules. Ces cavités se traduisent par des lésions brun rougeâtre qui peuvent être très étendues.


En fin de végétation, on retrouve dans ces lésions desséchées une substance cotonneuse constituée de millions d'individus à l'état d'anabiose (vie ralentie) qui constituent une réserve d'infection pour les cultures suivantes.

 

Les individus se nourrissent des sucs cellulaires qu'ils aspirent avec leur stylet après avoir injecté leur salive dans les cellules. Les substances toxiques contenues dans la salive provoquent des nécroses et des déformations des tissus.

 

Ce Nématode peut également envahir les graines et être disséminé avec les semences (Luzerne).

 

Doué de grandes capacités d'anabiose, ce Nématode peut persister dans le sol à l'état de vie ralentie pendant 8 à 9 ans. Il hiverne à tous les stades dans les tiges, les pétioles, les bulbes des plantes cultivées ou de mauvaises herbes et se reproduit pendant toute l'année, sauf par temps froid.

 

Les Dégâts

- Sur Betterave et Carotte, l'infestation primaire débute juste après la germination et les feuilles se déforment. A l'automne, le collet devient spongieux et pulvérulent et se détache de la racine.

- Sur Avoine, Seigle, ou Luzerne les feuilles se déforment, les tiges s'épaississent, le tallage est excessif, la plante est courte et rabougrie.

- Une attaque précoce et massive peut entraîner la disparition des jeunes plants par taches.

- Sur Maïs, les pieds sont raccourcis, gonflés, nécrosés. Les racines coronaires disparaissent, entraînant une verse.

- L'Orge et le Blé sont rarement attaqués.

- Les jeunes plants d'Oignon, de Poireau, d'Ail, d'Echalote se renflent à la base et les feuilles se déforment. Plus tard, les bulbes sont boursouflés et craquelés (Maladie vermiculaire de l'oignon).

- Les plants de Pois et de Haricot restent courts, ont un aspect buissonnant et meurent dans une forte proportion.

- Sur Pomme de terre, le plant se déforme, la tige et les tubercules se nécrosent.

- Les jeunes plants de Tabac se dessèchent et meurent. Les plants plus âgés se couchent (Verse du tabac).

- Sur Fraisier, les feuilles sont petites et déformées, les pétioles courts, épais et tordus. Le feuillage se dessèche et tombe.

- En plus des dégâts directs dus à la présence du Nématode, les tissus atteints sont généralement envahis par divers micro-organismes qui provoquent leur pourrissement.

 



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